5
Septembre
Paris gauchiste : Bertrand de
Graves bonjour, vous êtes guitariste, pardon,
vous jouez de la guitare au sein des traîtres,
et vous êtes en plus communiste.
Comment ça se passe ?
Bertrand de Grave : C’est
pas facile. J’ai toujours un peu de mal
à en parler, mais c’est vrai que
mes petits camarades se moquent beaucoup de moi.
Depuis qu’ils savent qu’on joue à
la fête de l’huma, ils font rien que
de m’embêter.
Paris gauchiste : Et c’est
quoi le problème ?
Bertrand de Grave : Ils disent
que les communistes c’est tous rien que
des assassins ou alors des alcooliques ou les
deux, ils disent qu’ils battent leurs femmes
alors que c’est même pas vrai ; Moi
j’ai jamais tué personne.
Paris gauchiste : On dit que
vous avez passé l’été
à Saint Trop’ ?
Bertrand de Grave : On dit beaucoup
de choses vous savez. On dit que je me paye des
futes à 800 balles, on dit qu’un
rouquin mouillé ça pue, on dit aussi
que j’ai des belles gambettes, mais ça
c’est vrai.
Paris gauchiste : Vous avez
des projets avec les traîtres ?
Bertrand de Grave : J’espère
surtout que eux en ont avec moi !!
Sinon sans rire, je continue de prendre des cours
de guitare avec Ivan Novotel. Il a eu la bonté
d’accepter de me montrer la voie, de mon
coté j’essaie tant bien que mal de
le suivre, tel un disciple. J’ai beaucoup
de mal, mais je m’accroche.
Après ça nous allons travailler.
La tournée Bretonne nous a rapporté
beaucoup d’argent, c’est cool, j’aime
ça, mais il faut quand même qu’on
parvienne à jouer… plus "propre".
Nous devrions aussi étrenner notre mini
bus Mercedes très vite. On nous attend
à la Rochelle pour un concert avec Power
solo fin septembre.
Paris gauchiste : Et sinon,
il est sympa Jean Roch ?
Bertrand de Grave : Ah, excusez
moi, on m’appelle sur mon portable, mon
portaibeul.
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